"La Vérité est la Totalité"
(une promenade avec Hegel, Levinas et Derrida)
Cette déclaration de Georg Wilhelm Friedrich Hegel était pour moi une réflexion sur le non-fondement de l'être, impitoyable, insaisissable, uniquement connu des traces du passé.
Dans une palette sobre, les images des choses sans prétention sont montrées, une pierre nomade, un morceau de bois, une maison d'escargot ... Ce sont des objets banals, des choses oubliées qui ne réclament rien, des choses insensées en soi. Ils sont montrés sans arrière-plan qui nous informe, ou qui nous conduit au comment, au pourquoi. Et si ici et là, comme cadeau volé, quelque chose de supplémentaire apparaît, l'image reste ce qu'elle est; un monde monadique, une existence sans référence, comme des enfants trouvés.
Et pourtant ... La pierre est patinée, le bois blanchi, la maison de l'escargot déshabillée. Parfois l'image recule, comme si elle pouvait ou ne voulait pas abandonner (plus longtemps) les regards fugaces. Des porteurs de traces sont ils qui, sans plus, montrent les signes d'un 'être-saisi qui ,dans son intégralité, est à peine ou impossible de comprendre. Peut-être l'image est simplement quelque chose comme un miroir de ou pour le spectateur, qui va et vient.
Et le spectateur, il se retrouve maintenant, mais aussi fragile que cassant, presque comme un rappel,des images de novembre...
LaVérité? la Totalité ? Elle est là, très brièvement, et avec une absence de sens confrontante partant de son contraire.